Dans La Double Inconstance, Le Prince ramène de force Silvia à la cour car il veut l’épouser. Mais elle aime Arlequin. Et comme le Prince ne peut ni ne veut user de la force, il va falloir qu’il la séduise. Comment défaire un amour qui a grandi dans les liens de l’enfance, à la campagne, loin de la cour et de ses mondanités ? Dans une superbe scénographie, toute en transparences, mélangeant rotonde bucolique intemporelle et palais princier high-tech avec écrans de contrôle et caméras de surveillance, Galin Stoev éclaire d’une dimension politique la manipulation des âmes innocentes. La fluctuation des inclinaisons amoureuses y est passée au scalpel. Et ce classique de Marivaux étonne par sa sensualité et sa modernité.