Les deux artistes néerlandais choisissent intuitivement des sujets classiques : l'un des vues de villes, l'autre des paysages. Ces sujets forment pour chacun le point de départ d'une recherche d'un style personnel. Ils ont ainsi su créer deux univers différents dans lesquels transparaissent pourtant des similarités.

Un panorama, la cathédrale de Reims, dépourvu de détails, aux couleurs sobres, aux traits précis et expressifs, donnent une ambiance sereine et une profondeur intense. Léon, le père, ne cherche pas l'originalité dans ses sujets, mais plutôt dans son approche. Même la Tour Eiffel, image emblématique de la capitale, peut servir de modèle. Les vues urbaines peintes reflètent le trajet de l’artiste : villes de son pays natal, villes européennes ou plus lointaines, Léon ne peint que les lieux où il a pu séjourner, s’imprégnant ainsi de chaque atmosphère.

Dès son enfance, Tobias, le fils, a vu son père souvent reprendre les mêmes objets pour ses natures-mortes pour arriver à des résultats très différents, dans la composition, ou selon la lumière qui entrait dans son atelier. Tobias est fasciné par ce principe et cherche l'originalité et la nouveauté dans un seul et même sujet qui se renouvelle selon le temps, la saison... Pour lui, c'est le regard qui est à chaque fois différent, pas le concept. L'arbre dans son œuvre est le point central d'un certain état de méditation, et donne à chaque reprise une autre sensation. Avec une technique très personnelle, Tobias crée une ambiance floue qui invite au rêve.