Sous des formes différentes – les débits syncopés de Dennis Kelly, l’ample lyrisme de Lagarce, le passionné vers racinien – Chloé Dabert aime avant tout porter des écritures au théâtre. Celles qui exigent de travailler le rythme, le souffle, avec une précision mathématique, tout en restant des plus concrets. Son Iphigénie se déploie dans une scénographie atemporelle de camp militaire bordant la mer imaginée par Pierre Nouvel, artiste scénographe associé à la Comédie. C’est l’histoire de cette jeune femme promise au sacrifice pour que se lèvent des vents favorables à l’armée d’Agamemnon. Un questionnement de notre rapport à l’autorité – du Père, du pouvoir politique et des dieux – qui se mêle à la circulation des désirs. La pièce a été créée au festival d’Avignon 2018.